Théâtre
Avec le Festival d’Automne
Du 09 au 20 novembre 2023
1h30
Plateau 1
Théâtre
Avec le Festival d’Automne
Du 09 au 20 novembre 2023
1h30
Plateau 1
François Tanguy
Théâtre du Radeau
Reconnu pour avoir créé un univers théâtral poétique et singulier, le Théâtre du Radeau revient au T2G pour présenter sa dernière création, après le décès de son maître d’œuvre François Tanguy survenu la veille de la première en décembre 2022. Il s’agit ici d’accepter de quitter les repères habituels – histoire, personnages – pour partager un théâtre poétique, sensoriel, à la fois ludique et profond. Un dialogue entre êtres de passage, sons, lumières, où naissent et se transforment des tableaux vivants. Les acteur·ice·s manipulent l’espace, créent des paysages sensibles parfois poignants, parfois légers. Telle une invitation à nous débarrasser de nos codes pour vivre l’instant présent. Comme Item, présenté au T2G en 2019, le titre de cette création est une énigme. On devine tout juste qu’il s’agit d’un vent, l’autan, « vent du diable » venant de la haute-mer, traversant la haute-montagne, poussant d’un coup brusque ou caressant celles et ceux qui se promènent, comme les figures du Radeau sur les chemins de l’Histoire. Laissez-vous porter par ce vent d’autan et embarquer avec les interprètes, accompagné·e·s de fidèles compagnons écrivains de tous temps.
François Tanguy
François Tanguy rejoint le Théâtre du Radeau en 1983. Il en devient le metteur en scène, il n’a pas 30 ans ; il n’a pas suivi de formation spécifique. Sa présence s’est d’emblée ramifiée en une multitude de gestes corollaires au plateau et nécessaires au travail de la compagnie : celle-ci, créant à l’approche des années 1990, un lieu dans une ancienne succursale automobile, met en œuvre dans la foulée les moyens d’hospitalité pour d’autres groupes. C’est ainsi qu’est née la Fonderie qui en soi, est une création. En 1997, un autre espace est construit, dénommé la Tente. Depuis Woyzeck-Büchner-Fragments forains (1989), François Tanguy n’a pas posé de thématique autre que celle du théâtre en lui-même, écartant l’œuvre écrite en tant qu’entité préalable à la création, et mettant en travail de manière simultanée les composantes d’un « lieu d’où l’on regarde » (Teatron). Voilà pourquoi, en écart ou en résistance à des termes d’éclairage biographique, il vaudrait mieux parler d’un nouage constant entre : des lieux — tout autant de vie que de travail, 18 créations jusqu’à Par autan et des mouvements – fonctions propres à celles d’un peintre, d’un architecte-scénographe, d’un compositeur ou d’un poète-machiniste…
Crédits vidéo :
Par autan, extraits © Théâtre du Radeau