Dans le cadre du Festival d’Automne 2025
Du 04 au 15 décembre 2025
Durée estimée 1h45
Plateau 1
Dans le cadre du Festival d’Automne 2025
Du 04 au 15 décembre 2025
Durée estimée 1h45
Plateau 1
Séverine Chavrier
L’amour est-il encore un acte subversif ? Quelles en sont aujourd’hui les nouvelles politiques ? Après l’élan épique d’Absalon, Absalon !, Séverine Chavrier revient à une forme plus intime pour explorer les multiples facettes du désir féminin et interroger ce que l’amour engage désormais. Portée par les voix puissantes de Marguerite Duras, Annie Ernaux, Elfriede Jelinek et Constance Debré, la metteuse en scène tisse une œuvre sensible où se confrontent l’ancien et le contemporain, le monde du livre et celui du numérique, la mémoire muséifiée et le quotidien ordinaire. Elle esquisse une cartographie singulière des résistances féministes, discrètes parfois, troublantes souvent, loin des formes d’émancipation attendues. Ici, la réappropriation de soi emprunte des chemins parallèles, ceux d’un abandon périlleux, d’une anomie passagère. Qui peut aujourd’hui céder à la passion au point d’en devenir le jouet morbide ? Au prix de quelle dangerosité, de quel activisme sous-jacent ? Avec Occupations, Séverine Chavrier envisage l’écriture et le théâtre comme un acte performatif de reconquête, où les corps et les mots redessinent les contours du désir, loin des cadres normatifs imposés par nos sociétés occidentales.
Séverine Chavrier
Directrice générale de la Comédie de Genève, actrice, musicienne et metteuse en scène, Séverine Chavrier explore, à travers des spectacles pluridisciplinaires, des sujets tels que les vicissitudes du couple, les inégalités sociales, les conflits intérieurs et les enjeux environnementaux, offrant au public des réflexions stimulantes sur le monde qui nous entoure. Elle développe une approche singulière de la mise en scène, où le théâtre dialogue avec la musique, la danse, l’image et la littérature, et construit son art à partir de toutes sortes de matières : le corps de ses acteurs, le son de son piano préparé, les vidéos qu’elle réalise parfois elle-même, et bien sûr la parole. Une parole erratique qu’elle façonne en se plongeant dans l’univers des auteurs qu’elle affectionne, tels Hanokh Levin, Thomas Bernhard ou William Faulkner.