Théâtre
Du 17 au 23 mai 2022
1h20
Théâtre
Du 17 au 23 mai 2022
1h20
Copi
Thibaud Croisy
Écrite il y a tout juste cinquante ans, L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer n’est pas à proprement parler une pièce sur la « condition homosexuelle », ni même peut-être sur l’homosexualité. Elle s’intéresse plutôt à ce qu’il y a d’inexprimable dans tout corps, toute identité, et met en scène la difficulté, voire l’incapacité du langage à dire exactement ce que l’on est. Pour faire honneur au métissage de la dramaturgie de Copi, Thibaud Croisy a réuni un trio d’interprètes flamboyants, aux histoires et aux parcours différents : Frédéric Leidgens dans le rôle de Madre, une mère castratrice à faire pâlir les Andalouses de García Lorca ; Emmanuelle Lafon dans celui de Garbo, une professeure de piano aux méthodes peu conventionnelles ; et Helena de Laurens pour incarner Irina, l’être singulier et pervers qui tente d’échapper à toutes les catégories et peut-être au langage lui-même. Qui gagnera cette affreuse partie ? Qui tuera qui ? Et que restera-t-il au terme de cette nuit où se réveillent les démons du corps ? La neige ? Le silence des steppes ? Le souvenir d’une marginalité fondamentale et perdue, impossible à préserver et à dire ? Vous le saurez en venant voir cette comédie barbare et mélancolique, à mi-chemin entre un Feydeau survolté et une corrida sur la banquise.
Le texte de la pièce, suivi de Les Quatre Jumelles, est édité chez Christian Bourgois éditeur, postface et documents par Thibaud Croisy.
Tarifs à partir de 6 € / 10 € pour tou·te·s avec le carnet T2G
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Retour sur la version originale de l’œuvre de Copi — Rencontre aux Beaux-Arts de Paris
Créé par Jorge Lavelli il y a cinquante ans, au Théâtre de la Cité internationale (Paris), L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer, pièce emblématique de l’œuvre de Copi a connu de nombreuses versions. Dans le cadre de ses recherches et de la réédition du texte aux éditions Christian Bourgois, le metteur en scène Thibaud Croisy propose un voyage dans la création originale à partir des images de la photographe Claude Lê-Anh. Cette présentation sera l’occasion d’activer des archives, d’essayer de « voir » une pièce grâce à ce qu’il en reste et de se livrer au jeu de la comparaison entre la première mise en scène et celle présentée cette saison au T2G. Le public qui aurait assisté à la création de Jorge Lavelli pourra aussi contribuer à enrichir cet exposé en nous racontant ce dont il se souvient. Ou ce qu’il a oublié…
Rendez-vous 14 Rue Bonaparte, 75006 Paris — Amphithéâtre des loges (60 minutes, gratuit, en accès libre)
Avec les collections de la Bibliothèque Nationale de France – Département des Arts du Spectacle
Remerciements à Joël Huthwohl, Manon Dardenne et Luisa Casiraghi
Copi
Né en 1939 à Buenos Aires, Copi écrit en français la quasi totalité de son œuvre. Arrivé à Paris en 1962, il dessine dans des revues (Twenty, Bizarre) puis rejoint Le Nouvel Observateur où il donne vie à la célèbre « femme assise ». Par la suite, il publie ses dessins d’humour dans d’autres titres de presse comme Charlie Mensuel, Hara-Kiri, Libération, Gai Pied ou Linus en Italie. Parallèlement, il écrit des nouvelles (Une langouste pour deux, Virginia Woolf a encore frappé), des romans (L’Uruguayen, Le Bal des folles, La Guerre des pédés) et des pièces de théâtre éditées par Christian Bourgois. Celles-ci sont mises en scène par Jérôme Savary (L’Alligator, Le Thé, L’Ombre de Vanceslao), Jorge Lavelli (La Journée d’une rêveuse, L’Homosexuel…, Les Quatre jumelles, Une Visite inopportune) ou Alfredo Arias (Eva Perón). Acteur, Copi se met aussi en scène dans deux solos : Loretta Strong (1974), qu’il jouera en France, en Italie, en Espagne, à New York, et Le Frigo (1983), créé au Théâtre Fontaine, à Paris. Il meurt du sida en 1987, à l’âge de quarante-huit ans, et laisse derrière lui une œuvre foisonnante et baroque.
Thibaud Croisy
Thibaud Croisy écrit et met en scène. Ces dernières années, il a créé Je pensais vierge mais en fait non (2010), Soustraction du monde (2012), Gymnase nihiliste (2013), Rencontre avec le public (2013), 4 rêves non-censurés en présence de Fleur Pellerin (2015), Pierre Bellemare, une histoire extraordinaire (2016), Témoignage d’un homme qui n’avait pas envie d’en castrer un autre (2016), La prophétie des Lilas (2017) et D’où vient ce désir, partagé par tant d’hommes, qui les pousse à aller voir ce qu’il y a au fond d’un trou ? (2020). La plupart de ses pièces s’intéressent aux représentations du corps et de la sexualité. Elles ont été présentées dans des lieux dédiés au théâtre (Studio-Théâtre de Vitry, Théâtre Paris-Villette, Théâtre de Vanves), à la danse (Ménagerie de Verre, Centre chorégraphique national du Havre, Scène nationale de Reims), aux arts plastiques et visuels (Gaîté Lyrique, Centre d’art contemporain de Brétigny, Carreau du Temple). Depuis une dizaine d’années, Thibaud Croisy développe une recherche sur l’œuvre graphique et théâtrale de Copi, ce qui l’a amené à écrire de nombreux articles ainsi que des préfaces ou postfaces aux titres de Copi (éditions Christian Bourgois, éditions de l’Olivier, La Découverte). Enfin, il publie régulièrement des textes dans des revues (Théâtre/Public, Frictions), dans la presse (Le Monde, Le Monde diplomatique) ou des livres d’art. Différentes ressources sont disponibles sur son site internet en cliquant ici ou sur sa page Viméo en cliquant là. Vous pouvez également le suivre sur Facebook en cliquant ici ou sur Instagram en cliquant là.
Dossier du spectacle
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