Week-end de performances

Du 12 au 13 juin 2021

toutes les propositions en entrée libre !

Sur les bords 4

Quels espaces nous reste-t-il pour nous rassembler ? Le week-end de performances Sur les bords arrive les 12 et 13 juin pour une quatrième édition reportée et pensée sur deux après-midis dans les espaces du théâtre et aux alentours. Sur les bords continue de jouer avec l’esprit qui a fait le succès de ses premières éditions : expérimenter différents rapports aux œuvres. Construit et pensé depuis le point de vue de celle ou celui qui reçoit, plaçant au centre la relation à l’œuvre, ce week-end de juin adresse plusieurs questions. Quels espaces peut-on créer pour que l’imaginaire continue de s’échapper ? Comment l’imaginaire peut-il nourrir nos réalités contraintes ?
Pouvons-nous inventer des lieux où se retrouver ? Les œuvres invitées sont aussi bien des foyers autour desquels on se retrouve, des espaces dans lesquels on se rassemble que des formes qui s’appréhendent en marchant ou en déambulant. Les pièces invitées font appel à ce qui habituellement échappe, à ce qui est hors-champs. Elles nous invitent à déployer nos perceptions et notre imaginaire. Pour cette édition, nous accueillons deux créations, Grandeur Nature d’Anne-Sophie Turion, qui se récrée dans chaque ville où elle joue en passant un mois à arpenter le territoire, et Le chant du Psychophone d’Antonia Baehr, un rendez-vous en tête à tête pour reprendre contact tout en gardant ses distances !
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Du 12 au 13 juin 2021

Le chant du psychophone
Antonia Baehr (Allemagne)
Performance, durée 7 minutes, inscription sur place

Samedi
12.06
13h–18h
Dimanche
13.06
13h–18h

1h de pause entre 15h et 16h.
Sous la forme de la consultation, du rendez-vous, du tête-à-tête ou de la séance, cette performance pour une personne est une invitation à prendre contact par les oreilles et autres antennes avec l’infiniment proche et l’infiniment distant. Dans un lieu sans repères temporels ni spatiaux, un temps s’invente où l’attention perceptive se décuple.

Conception et performance : Antonia Baehr
Design sonore et collaboration artistique : Carola Caggiano
Remerciements : Neo Hülcker, Lucile Desamory, Budakunstencentrum Kortrijk (Mathilde Villeneuve, Bram Coeman)
Administration : Alexandra Wellensiek / make up
Production : make up productions
Coproduction : T2G Théâtre de Gennevilliers

Foyer
Ismaïl Bahri (France)
film, durée 32 minutes

Samedi
12.06
12h–20h
Dimanche
13.06
12h–20h

Avec Ismaïl Bahri, filmer devient prétexte à créer des rencontres. La personne qui regarde et écoute Foyer est conviée à venir toucher le cœur d’un travail artistique en train de se faire, car à première vue, l’œuvre semble être une projection sans film où seul est donné à voir un écran blanc palpitant, accompagné de voix. Ces voix proviennent de personnes qui ont abordé le caméraman du film au travail pour le questionner sur ce qu’il fait. Le filmeur est tour à tour approché par un photographe amateur, un passant curieux, un policier ou un groupe de jeunes. Au fur et à mesure de leurs développements, les discussions dévoilent aux personnes qui regardent les principes d’une expérience filmique en cours et, par là-même, les principes du film qu’elles regardent. Cette expérience intrigue, interroge et transforme la caméra en un foyer (à l’image d’un feu) autour duquel se réunir, parler et écouter. S’intéressant d’abord à la caméra, ces paroles déploient vite des points de vue singuliers traçant les formes d’un certain paysage social et politique. Elles laissent entrevoir le contexte dans lequel se déploie l’expérience d’un travail qui tâtonne, à la recherche d’une voie dans le monde qui s’agite.

Production : Spectre en co-production avec La Fabrique Phantom Producteur : Olivier Marboeuf Producteur associé : Cédric Walter
Film, 2016, 32 minutes Langue originale : arabe tunisien, sous-titres : français ou anglais

Fatiguer la réponse, reposer la question
Nelly Maurel (France)
pièce sonore + édition, durée 40 minutes

Samedi
12.06
12h–20h
Dimanche
13.06
12h–20h

L’ouverture des imaginaires prend la forme d’une liste dans Fatiguer la réponse, reposer la question de Nelly Maurel. Comme le titre l’indique, le projet repose sur une liste de questions que l’artiste ne cesse d’allonger au fur et à mesure des années et qui prend différents agencements au gré des invitations. Pour Sur les bords, l’œuvre s’entend et se lit en français dans différents espaces du théâtre, parfois… incongrus ou inattendus. À travers le principe de la liste, les questions interrogent notre rapport au langage sous des formes diverses : pragmatiques, absurdes, scientifiques, poétiques, etc. Les questions viennent habiller les espaces de circulation, s’entendent en passant ou attirent l’attention le temps d’un moment prolongé. Pour Nelly Maurel, la science est une activité qui relie l’observation à la connaissance par l’étonnement. Elle est toujours amenée par une question. Pourquoi fait-il nuit ? Comment savons-nous que la Terre tourne ? La question est un mode grammatical qui a le privilège d’inciter à répondre, au moins à réfléchir. Mais c’est un mode ambigu. Soit la question considère l’interlocuteur et la réponse en dépend, soit elle le nie. La nature de la question détermine une inquiétude, une simple curiosité ou un rapport de force.

Bande sonore enregistrée au home studio de nm à Paris
Avec les voix de Didier Paquignon, Nicolas Marie, Bahia, Pascale Murtin
Production : studio nm
Coproduction : T2G – Théâtre de Gennevilliers

Grandeur nature
Anne-Sophie Turion (France)
performance audioguidée, en itinérance, durée 2 heures
jauge limitée, réservation conseillée

Samedi
12.06
15h
Dimanche
13.06
15h

Et si l’intime d’un paysage venait jusqu’à nos oreilles ? Comment voir différemment l’espace public qui nous entoure ? Entre déambulation audioguidée et performance, Grandeur nature propose une expérience intime du territoire. Équipé de casques audio, le public plonge dans les vies des habitant·es croisé·es sur le chemin. Tandis que le paysage défile en travelling, Anne-Sophie Turion devient la voix off d’un film qui s’orchestre en direct : figurant·es complices, les habitant·es apparaissent et disparaissent au gré de la marche, se laissant sciemment « épier » dans leurs activités routinières tandis que la performeuse dévoile en off des bribes de leurs histoires. La mise en scène se glisse si bien dans le réel qu’elle pourrait passer inaperçue : territoires intimes et territoire commun se rejoignent pour nous faire basculer dans une « réalité́ augmentée » troublante, à la fois théâtrale et totalement quotidienne. Entre pudeur et dévoilement, la mise en récit des mondes intimes des habitant·es provoque une lecture inattendue du paysage ; c’est à travers leur vécu, leurs habitudes, leurs anecdotes personnelles que se découvre l’histoire sociale et urbaine du territoire.

Avec la participation d’habitant·es gennevillois·es
Conception, texte, performance : Anne-Sophie Turion
Regard extérieur : Élise Simonet
Coproduction T2G Théâtre de Gennevilliers
Remerciements : Association Proxité et Maison des Cytises
Diffusion : Actoral, Bureau d’accompagnement d’artistes
Partenaires créations in-situ antérieures: Le grand R - Scène Nationale de La Roche-sur-yon, Festival Parallèle, biennale Manifesta - Les parallèles du sud, Roots to Routes, Le Bureau des guides, Département des Bouches-du-Rhône

Sleepers
Carole Douillard (France)
12 juin 2021
performance

Samedi
12.06
14h–18h

Rencontre en amont de la performance le samedi 12 juin à 13h avec Charlotte Imbault et Carole Douillard.

Carole Douillard travaille sur des comportements et des intimités projetées dans les espaces publics ou semi-publics que sont les centres d’art, les musées, les galeries. Elle analyse ces lieux de « représentation » comme des lieux d’expérience plastique, sociale et relationnelle. La performance Sleepers interroge le sommeil comme rapport intime à soi et posture politique, non productive, puissance de résistance au creux d’une société structurée par le rendement. Le geste est simple : plusieurs performeur.euses prennent place dans l’ensemble des espaces du théâtre et tentent de s’endormir. Ces sommeils publics d’une durée de deux heures s’offrent finalement comme des sculptures vivantes et méditatives qui ponctuent la déambulation des spectateurs.trices.

Avec la participation des apprenti·e·s de l’École Supérieure des Comédien·ne·s par l’Alternance - Le Studio | ESCA

À vue d’œil mieux vaut tendre l’oreille
exposition racontée

Samedi
12.06
16h–20h

En extérieur Place Indira Gandhi (derrière le théâtre)
À vue d’œil mieux vaut tendre l’oreille c’est l’idée de présenter une exposition dans l’espace public, sur la place Indira Gandhi à Gennevilliers. L’accrochage s’effectue en épousant les formes et interstices du lieu. Les pièces sont en volume, sonores ou performées. Le public, averti ou simple passant, vient assister à l’exposition. Il est invité à raconter, contester, partager ou questionner au micro de la radio ce qu’il voit et ce qui est donné à voir. Le recueil de ces récits ainsi que les sons de l’environnement de l’exposition constitueront la matière pour produire une émission future. Nathalie Carlier, habitant et travaillant à Gennevilliers comme écrivain public aux Grésillons et aux Agnettes, est également invitée à proposer une œuvre.

Production : *Duuu Radio dans le cadre de leur résidence au T2G – Théâtre de Gennevilliers

Émêtre
Singing Archives
Myriam Pruvot (Belgique)
séance d’écoute performée, 45 minutes
jauge limitée, réservation conseillée

Samedi
12.06
18h

Emêtre est une série de performances où est interrogé successivement la position d’émetteur, de récepteur et de transmetteur. Dans l’un de ses volets, Singing Archives : chants archivés et archives chantées, est transmis une sélection de documents « crus », le contexte de leurs récoltes et les pièces « cuites » qui en découlent. Avec Émêtre, Sur les bords propose de partir à la recherche du hors-champs d’un travail artistique et de donner la possibilité au public de choisir dans un livret les archives à écouter pour voyager dans les inspirations. « Lors d’une résidence dans un centre d’art (ISELP à Bruxelles) il y a deux ans, je me suis posée la question de l’audibilité. Aussi j’ai replongé dans mes disques durs pour comprendre pourquoi j’avais renoncé à diffuser telle pièce radio, à utiliser cet entretien ou publier ce disque. À l’issue de cette enquête, j’ai réalisé que ma difficulté à émettre était précisément ce que j’avais inlassablement tenté de capturer : une forme de signal faible de l’histoire. Cette faillite m’est devenue paradoxalement précieuse. J’ai décidé d’en ordonner le parcours et de constituer un inventaire poétique de ces fouilles fantômes. Au plateau, Singing Archives s’active à travers une édition papier distribuée aux spectateurs qui choisissent un ensemble d’archives – racontées, chantées ou enregistrées – parmi 18 chapitres. S’y rejoue de manière aléatoire un trajet de recherche qui circule tout autant à l’extérieur que dans mon propre corps. »

Conception, interprétation Myriam Pruvot
Performance conçue dans le cadre d’une résidence de recherche sur l’oralité à l’ISELP (Institut Supérieur pour l’Étude du Language Plastique) à Bruxelles, en 2019.

Autour de “Amour interdit”, film de Mehdi Anede
dans le cadre de Voisinage, carte blanche à Mohamed Bourouissa
discussion

Dimanche
13.06
13h

Café de la place Indira Gandhi “TIMGAD”
En lien avec le territoire de la ville de Gennevilliers, une rencontre est proposée en ouverture de la journée du dimanche autour du projet Voisinage de l’artiste en résidence au T2G, Mohamed Bourouissa. Dans le cadre de cette carte blanche, le T2G et l’artiste souhaitent aller ensemble à la rencontre des habitants du quartier par la fabrication de projets artistiques. Faire ensemble. Un projet comme prétexte à la rencontre. Pour cette année 2021, le projet consiste en la réalisation d’un film par Medhi Anede, accompagné Mohamed Bourouissa, tous deux habitants de Gennevilliers. Actuellement en cours d’écriture, le casting a eu lieu en mars et en avril et le tournage est prévu fin juin. Comment donner à voir un territoire par ceux et celles qui l’habitent ? Qu’est-ce qu’un regard situé ? Ce rendez-vous public en présence de l’équipe du film est le premier de cette aventure collective.

Producteur : HARA PRODUCTIONS. Productrice associée : Corinne Castel
Scénario : Mehdi Anede et David H Pickering, sur une idée originale de Mehdi Anede avec la participation de Mehdi Meklat et Rayane Mcirdi. Casting : Zazon Castro
Réalisateurs : Mohamed Bourouissa et Mehdi Anede
Dans le cadre de Voisinage, carte blanche à Mohamed Bourouissa, coproduction T2G

La ballade des simples
Ondine Cloez (Belgique)
visite guidée chantée, durée 30 minutes
jauge limitée, réservation conseillée

Dimanche
13.06
14h
Dimanche
13.06
15h30
Dimanche
13.06
17h

Un hors-champ temporel. Avec La ballade des simples qui est une variation du projet en salle L’art de conserver la santé, Ondine Cloez fait entendre en mots et en chansons, les connaissances sur la santé et les plantes du Moyen Âge. La ballade est une visite guidée et chantée des jardins de la terrasse du théâtre et prend appui sur un recueil du XIIIe siècle qui regroupe environ soixante-dix poèmes rédigés en alexandrin, pouvant concerner aussi bien une plante qu’une saison ou un aliment. Chaque poème a une fonction claire : celle de permettre au lecteur ou à la lectrice de rester en bonne santé. Les trois interprètes, Anne Lenglet, Clémence Galliard et Ondine Cloez feront entendre quelques aphorismes correspondant aux plantes et légumes du jardin. Que nous dit la bourrache ou la sauge des terrasses ? Le passé vient jusqu’à notre ouïe et notre vision pour interroger notre présent.

Interprétation : Ondine Cloez, Clémence Galliard et Anne Lenglet
Administration : Anaïs Bastin, Agnès Pondeville
Production : Camille Bono, Pierre-Laurent Boudet, Entropie Production. Coproduction : Festival d’Automne à Paris, CDCN Atelier de Paris, CCN Le Phare - Le Havre, Les Laboratoires d’Aubervilliers, Théâtre de la Bastille, Les Brigittines – Centre d’Art du mouvement de la Ville de Bruxelles, far° Nyon, CDCN de Grenoble - Le Pacifique, Conseil de la Danse du Service des Arts de la Scène de la Fédération Wallonie - Bruxelles. Soutiens de : Buda - Courtrai, Vooruit - Gand, Honolulu - Nantes. Le Département de Seine-Saint-Denis a soutenu la création de cette œuvre.

HITS
*Duuu Radio, Simon Ripoll-Hurier (France)
expérience collective

Dimanche
13.06
18h

En invitant Simon Ripoll-Hurier et la radio à venir présenter le projet HITS, c’est un projet de territoire qui vient résonner au théâtre, mais aussi une expérience collective, musicale, sociale et politique d’écoute et d’échanges. À l’origine, l’artiste Simon Ripoll-Hurier a réuni un groupe de gens venant du rap, de la musique expérimentale, de la poésie, etc., dans un studio pour produire des « hits ». HITS est devenu une création radiophonique qui retrace cette expérience, dresse un portrait de la banlieue contemporaine par le biais de la question musicale et qui sortira bientôt en vinyle. Pendant une heure et en présence de Simon Ripoll-Hurier et de plusieurs participant·es, HITS produira une situation de rassemblement autour de l’écoute des tubes produits.

Production : *Duuu Radio dans le cadre de leur résidence à Gennevilliers (2019-2020)